En 2005, le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF) était décentralisé. A cette occasion, les élus communistes régionaux avaient produit un certain nombre de propositions rassemblées dans un document « Une autre politique des transports en commun pour l’Ile-de-France ». Avec plusieurs grands axes comme la création d’une tarification sociale, le passage à un Pass Navigo unique, et une relance massive des investissements, avec en particulier la création d’une rocade de métro rapide autour de Paris.
Un programme ambitieux s’appuyant sur des financements concrets, identifiés, comme l’augmentation du versement transport des entreprises et la réforme de la taxe locale sur les bureaux.
Aujourd’hui, 12 ans après, la tarification sociale concerne 1 million de Franciliens, le Pass Navigo unique est une réalité, et, avec le Grand Paris Express et le plan de mobilisation pour les transports, l’Ile-de-France va connaître la plus grande phase d’investissements pour les transports publics de son histoire. C’est le département du Val-de-Marne qui en a été le précurseur avec l’association « Orbival, un métro sur la banlieue » qui a construit une mobilisation citoyenne inédite rassemblant plus de 60 000 personnes pour gagner un métro en banlieue autour de Paris.
Et toutes ces mesures ont été financées pour l’essentiel par … l’augmentation du versement transport et une réforme de la taxe locale sur les bureaux.
Les avancées ont donc été importantes, déterminantes même. Mais pour autant, tout ne va pas pour le mieux pour les déplacements en Ile-de-France.
La pollution de l’air n’a pas reculé assez vite et elle est responsable de plus de 6000 décès prématurés par an en Ile-de-France.
Il faut toujours se mobiliser pour investir pour les transports publics, le transport routier règne toujours plus en maître dans le transport de marchandises, la privatisation menace le service public de transports, la part du vélo dans les déplacements a augmenté mais beaucoup trop faiblement, et le déséquilibre habitat-emploi entre l’est et l’ouest de la Région s’est fortement aggravé, dégradant les conditions de déplacement des Franciliens.
