Section PCF RATP

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Assemblée du 29 juin 2018 - Rapport introductif

Assemblée des communistes de la RATP du 29 juin 2018

Rapport introductif de Marc GRASSULLO

 

Bonjour camarades,

 

Notre Assemblée Générale se réunit pendant une période instable sur le plan international, sur le plan national, sur le plan social, avec en perspective le congrès de notre parti qui aura lieu du 24 au 26 Novembre 2018 à Ivry sur Seine.

 

Sur le plan international, la guerre économique que livrent les USA à la Chine et à l’Europe : L'objectif est de relancer les profits des firmes états-uniennes et de tenter en fait d'imposer des concessions aux autres pays pour ressusciter secteur par secteur l’accord global de libre-échange transatlantique, le fameux TAFTA pourtant rejeté par les populations. Après les taxes sur l'acier et l'aluminium, il s'attaque désormais à l'automobile et demain peut-être à l'agriculture.

Politique migratoire ultra-répressive : En avril, le nombre d’immigrants arrêtés à la frontière avec le Mexique a explosé : 51 000 personnes, contre 16 000 en mars. Des milliers d'entre eux sont directement mis en prison sép, avec la séparation des familles qui a touché plus de 2000 enfants et le recul de Trump sur ce dossier de la séparation des enfants et des parents. Mais sous ce retrait, le résultat est que les enfants ne sont plus en prison seuls, ils y sont avec leurs parents.

Politique de soutien à la politique sioniste de l’Etat d’Israël par les USA en installant leur ambassade à Jérusalem alors que la communauté internationale critique de plus en plus ouvertement l’installation des colonies en territoire palestinien, tournant ainsi le dos à un processus de paix avec deux Etats. A ce titre, les PDG de la RATP et de la SNCF viennent d’annoncer que Systra se désengageait du tramway de la honte et notre action y est pour beaucoup.

 

Accession au pouvoir des forces d’extrême droite, en alliance avec des forces de droite ou populistes, avec comme corollaire la montée de la xénophobie : Autriche, Italie, Allemagne.

En parallèle de cette montée xénophobe, l’échec patent de l’Union Européenne de fixer une politique migratoire commune et comble du renoncement, la proposition faite aux ex pays de l’est européen de ne pas recevoir des migrants contre un versement supérieur à Frontex, l’organisme chargé des frontières extérieures de l’Europe, ainsi que la possibilité dans le projet franco/allemand d’installer des centres de rétention, puisqu’il faut les appeler ainsi, en Europe, voire hors Europe, en Tunisie par exemple.

Enjeux migratoires au cœur de cette fuite en avant : après le refus de prendre en charge les migrants à bords de l'Aquarius, l'épisode vient de se répéter avec le navire Lifeline qui devrait finalement accoster à Malte, mais on ne sait pas encore la nature de l'accueil des migrants à son bord et Macron de fustiger les ONG, les accusant de faire le jeu des passeurs.

L’Europe des Nations tels que la voulait le pouvoir économique, ou l’Europe des Coopérations, telle que nous la désirions, est en passe d’exploser, faute de pouvoir s’entendre sur le concept de solidarité, le dialogue Nord/Sud, le co-développement.

Aux portes de l’Europe, la réélection d’Erdogan ne peut qu’inquiéter les démocrates. Sa réforme constitutionnelle met fin à la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Le poste de Premier Ministre est supprimé. Le Président nomme le gouvernement, gouverne par décrets, nomme les juges et les révoque. Tous les ingrédients d’une dictature sont rassemblés… Les purges ont déjà été massives : 55000 arrestations et 144000 révocations.

 

D’où l’importance de se consacrer aux élections européennes.

Aujourd’hui, le rejet de l’Europe se fait sentir dans toutes les sphères de la société, avec les décisions de Bruxelles imposées sans concertation, les diktats financiers auxquels les citoyens européens sont confrontés, le TAFTA négocié dans les secrets d’alcôve.

Tous ces éléments et d’autres éloignent les Français des enjeux européens et relancent les conceptions xénophobes, le retour du chacun pour soi, la construction de murs législatifs en attendant la réinstallation des frontières terrestres.

Macron a fait de son engagement européen l’alpha et l’oméga de sa politique internationale et alter mondialiste. Cet enjeu est tellement clivant qu’aucun ténor ne veut être tête de liste, Mélenchon, Wauquiez, Castaner, Faure. Ils redoutent un échec patent aux élections européennes avec un taux d’abstention record et un désintérêt de l’Europe en tant que telle.

Il nous faut prendre le terrain de la coopération entre les Etats européens, faire la démonstration qu’une autre Europe est possible, mener une campagne combative avec une liste comprenant des candidats communistes, y compris des membres de la société civile mais ayant combattu, défendu les travailleurs, les citoyens, face à une Europe autiste.

Il a été décidé de proposer Ian Brossat comme chef de file de cette liste. A noter que chef de file ne veut pas dire tête d’une liste communiste, car, manifestement, il s'agit avec ce dispositif de tout faire pour rassembler afin de parvenir à la liste la plus large et la plus efficace pour porter haut le score d’une liste capable d’élire au Parlement européen le plus grand nombre possible de députés européens communistes, de gauche et du mouvement social, tous et toutes utiles aux combats progressistes de notre peuple, utiles à la construction d’un groupe uni de toute la gauche européenne au Parlement européen.

Pourquoi ne proposerions-nous pas un camarade issu de notre section pour intégrer la liste des candidats accompagnant Ian Brossat, l’appel à candidature étant ouvert depuis le 4 juin ? Le Comité de Section vous propose la candidature du camarade Patrick Rispal, camarade de Championnet où les personnels viennent d’obtenir une victoire éclatante en s’opposant à la privatisation rampante de la surface de Championnet permettant à une start-up (CityScoot) d’utiliser l’entreprise publique, ses m² et ses espaces pour recharger les batteries de ces scooters électriques, tout cela sans respecter les procédures auprès des instances CDEP et CRE.

Cette perspective permettrait d’aborder pendant la campagne électorale les notions de défense du service public, du droit du travail, du vivre ensemble et d’une conception de l’Europe tournée vers les populations et non vers la seule concentration économique.

 

En France, la situation n’est pas plus réjouissante.

Attaque sur le droit du travail, attaque sur les APL, attaque sur le système de retraite, attaque sur les pensions de reversion, attaque sur les services publics, augmentation de la CSG, loi Asile-Immigration durcie par les sénateurs de droite, atteintes à la laïcité, réforme constitutionnelle : Décidemment, la politique du ruissellement nous inciterait à prendre un parapluie pour éviter les futurs mauvais coups.

Le mouvement social est en difficulté, pour preuve la manifestation unitaire d’hier avec la CGT, FO et SUD : pas assez de monde, démobilisation liée au vote de la réforme ferroviaire, les congés qui approchent et le manque de perspective.

Pour autant, la côte de popularité de Macron n’a jamais été aussi basse malgré le fait qu’il a été porté sur les fronts baptismaux ; celle d’Edouard Philippe, un peu meilleure, n’est pas plus rayonnante.

Les Français sentent bien une certaine continuité avec ses prédécesseurs dans la brutalité, mais aussi une orientation qui vise à la destruction du modèle social, la transformation des structures économiques et politiques pour renforcer le pouvoir de la classe capitaliste.

Encore plus qu’hier, Macron est ressenti comme le Président des très riches.

 

Le paysage politique reste bousculé.

Les Républicains, par l’intermédiaire de Wauquiez, courent après les électeurs du Front/Rassemblement National par la radicalisation de leur discours, le FN lui-même restant en position d’attente et tentant de surfer sur tous les faits divers.

LREM commence à se fissurer quelque peu par manque, pour certains députés, d’une vision de gauche dans une politique équilibrée Droite/Droite.

La Gauche reste très affaiblie et divisée.

Le PS se recherche une légitimité, Hamon ne sort pas, FI reste l’opposant utile de Macron, mais ne se réussit pas à se renforcer.

Les autres forces sont très peu audibles à la nuance que notre action dans le mouvement social est saluée par beaucoup de syndicalistes.

La décision que nous avions prise en comité de section d’intervenir sur tous les dossiers qui intéressent les agents de la RATP, y compris les dossiers sociaux, est un des éléments de compréhension de la nature politique des attaques qui sont portées contre le service public, y compris contre les syndicalistes qui s’opposent à la casse de notre entreprise.

L’intervention auprès des usagers de la ligne 183 concernant la privatisation, par la filialisation du T9, a été bien ressentie, y compris par les agents du dépôt de Thiais que nous avions informés la veille par une distribution d'un tract adressé à eux directement. La direction de la Fédération 94 vient de nous solliciter pour sortir une carte pétition, sur ce sujet, auprès des usagers de la ligne, pour alimenter les réflexions pendant les congés d’été.

Nous devrions voir avec les élus d’IDFM comment nous pourrions renouveler cette opération, mais à l’échelle du 75, 92, 93 et 94 dans le cadre de la mise en concurrence du réseau de surface, initialement prévue en 2025, année des Jeux olympiques, mais qui pourrait être avancée.

Que personne ne se leurre, l’attaque contre l’EPIC est sans précédent.

Les pouvoirs publics ont analysé leurs erreurs sur la réforme de la SNCF et ils agissent différemment avec la RATP. Premièrement, ce n’est pas seulement le Gouvernement qui est à la manœuvre, mais aussi V. Pécresse. Deuxièmement, ils ne touchent pas frontalement au Statut des agents de la RATP, ils l'assèchent ; de même, ils ne touchent pas au statut d'EPIC de l'entreprise, ils le vident de sa substance.

Derrière le réseau bus, qui se trouvera confronté à un plan social d’envergure qui ne dit pas son nom, 17 000 agents passeront du statut RATP à la Convention Collective des Transports Urbains. Ce n’est pas seulement un changement radical de définition, c’est aussi un changement radical de conditions de travail, à terme un changement radical de rémunération, et pour chacun un changement radical de cadre de vie.

Personne ne sera épargné. Confusément, humainement, chacun calcule ses chances de passer au travers, certains seront en retraite, d’autres envisagent des mobilités. Pourquoi pas, mais la destruction du modèle social, comme je l’ai expliqué précédemment, reste un objectif pour le capital, et tout ce qui est service public doit devenir capital marchand, générateur de cash-flow.

Nous l’avons dit, les incidences se feront sentir immédiatement par la diminution de la subvention du CRE, les effets sur son personnel, sur son patrimoine, sur les prix, sur les subventions aux associations, sur tous les éléments qui permettaient encore aux agents de la RATP de supporter les vicissitudes de la vie, y compris nos collègues qui ne seraient impactés qu’en 2040.

Le tableau est sombre si nous ne mettons pas toutes nos forces pour nous opposer à cette régression sociale.

 

La question majeure pour nous dans cette situation est : Comment relancer l'audience des idées communistes et le PCF pour les placer au service de l'intervention populaire, des citoyens, des travailleurs et au service du rassemblement des forces de gauche ? C'est une des questions décisives du Congrès. 

Lors du Conseil National du 2 et 3 juin, il a été proposé une proposition de base commune adoptée par 49 de ses membres sur 91 votants et 168 membres. Ce qui tendrait à penser que le parti est divisé sur le contenu. Cette proposition de base peut et doit être retravaillée et enrichie par les communistes, elle a d'ailleurs été conçue pour cela. Et c'est à cela que nous devons travailler, ensemble.

La toute première étape fut la consultation de 20 000 communistes pour décider déjà de l'ordre du jour de ce congrès, même si on a pu noter des inégalités en termes de participation  et parfois une certaine hésitation des communistes, pour certains sans doute un peu troublés par des habitudes bousculées et une méthode nouvelle. C’est l’un des éléments qui font de ce Congrès un congrès extraordinaire.

Un texte donc plus ramassé que le précédent et organisé en thèses afin, sur chaque question, d’aller à l’essentiel des problèmes politiques posés, cela dans le but de les trancher ou tout du moins de se donner une méthode pour les instruire et définir in fine un positionnement politique sans ambiguïté, tout en prenant en compte toutes les contradictions, s'il y a lieu.

De plus, prenant en compte des débats peut-être un peu plus aigus que d'autres , le CN a décidé d’intégrer des encarts, des sortes de fenêtres, appelées « En débat » sur 3 grands sujets, 3 thèses de la base commune : Le bilan, la stratégie et les directions. Dans ces 3 encadrés sont donnés différents éléments de débats, différents positionnements. Elles posent les termes des échanges contradictoires existants (de façon non exhaustive) pour aider à construire ensuite des réponses collectives, qu'il faudra finir par trancher, sur ces 3 thèmes.

Bien évidemment, l’ensemble des analyses et propositions présentes au fil de toutes les thèses du texte sont à travailler, à débattre, à amender, à affiner, à préciser aussi, mais celles posées dans les 3 « En débat » devraient, à partir des discussions qu'elles suscitent, permettre d'écrire à terme une version commune de la thèse.

 

Pour que nous soyons tous et toutes sur un premier niveau commun de discussion et ne sachant où vous en êtes de vos lectures du contenu du texte, je vous fais donc une présentation succincte de la base :

Dans le préambule, il s'agit de préciser la situation présente, immédiate du capitalisme c'est à dire son entrée dans une phase où, de tous côtés, il est devenu un frein puissant au développement de l’humanité.

Le texte s’ouvre dans sa première partie « Le capitalisme nous entraîne au désastre » avec 7 thèses qui précisent que le capitalisme est aujourd’hui un frein majeur au développement de l’humanité, qu'il entraîne l’humanité et notre planète vers l’abîme, à vitesse accélérée, que la crise écologique et anthropologique qu’il génère prend des proportions inédites, qu'il fait face à des transformations inédites, qu'il aggrave la crise de sens dans laquelle il enfonce l’humanité, qu'il dépossède de pouvoir un nombre inédit d’humains, qu'il présente des signes de péremption de plus en plus marqués. C’est ainsi à une crise systémique que le capitalisme est confronté.

Ensuite le texte développe en quoi « le communisme est à l’ordre du jour de ce siècle », avec 8 thèses consacrées à la question communiste et à son ardente actualité dans le monde présent, qui essaient de dire le plus clairement possible ce qu’est notre combat communiste : combat de classe, combat féministe, combat antiraciste ; autrement dit, combat pour la sortie du capitalisme et combat pour le libre développement de la personne humaine.

Le texte poursuit avec une 2ème partie consacrée aux chemins révolutionnaires dans la France de notre temps. Dans 5 premières thèses, il avance des principes autour de notre objectif qui est bien la mise en mouvement consciente du plus grand nombre et non la recherche d’une simple délégation de pouvoir dont nous serions les destinataires.

Dans ce sens, il est proposé de faire grandir cinq transformations révolutionnaires constitutives de notre projet communiste :

  • ouvrir la porte au communisme dans la production et le travail,

  • engager la révolution écologique,

  • faire reculer les dominations patriarcales,

  • combattre le racisme, faire échec aux nationalismes,

  • protéger et développer les services publics, prendre le pouvoir sur l’argent.

Puis dans 6 thèses, est développée notre conception de l’initiative communiste et du rassemblement majoritaire.

Dans ce cadre, un bilan de notre stratégie décennale du Front de gauche est avancé, ainsi qu’une orientation stratégique nouvelle qui dit à la fois que nous préparons activement, dès à présent, comme Parti communiste, l’ensemble des élections du quinquennat et, au-delà de cette seule dimension électorale, la bataille idéologique, les fronts sociaux et politiques que nous entendons déployer.

Une analyse est proposée des forces en présence : la rupture historique que constitue le macronisme ; la France insoumise. Sur ce dernier point, il faut dire la difficulté de l’exercice car on voit bien que l’orientation de cette force n’est pas figée une fois pour toutes et nous ne sommes pas des spectateurs studieux, mais des acteurs partie prenante des recompositions à l’œuvre.

Dans la 3ème partie, le texte propose de dessiner le Parti communiste que nous pourrions construire pour ce siècle nouveau : « Ni table rase, ni simple continuation, mais évolution révolutionnaire » dit le projet. Quatre axes d'action ont été particulièrement mis en valeur : les jeunes, les femmes, l’implantation sur les lieux de travail, l’atout de la proximité. L’idée étant moins de réaffirmer des objectifs que de travailler à des solutions opérationnelles à partir d’expérimentations concrètes.

Voilà une présentation succincte de la proposition de base commune adoptée par le CN, l’important est maintenant de la faire connaitre et discuter par le plus grand nombre de communistes dans les semaines à venir.

Si des camarades estiment que cette proposition de texte ne constitue pas une base commune de discussion, qu’elle est inamendable, alors ils pourront selon les conditions prévues par nos statuts, déposer une proposition de base de discussion alternative.

Différentes propositions sont apparues, appelées soit texte alternatif, soit nouvelle base commune.

J’étais un peu gêné pour ce rapport, vous le présentant au nom de la section et n’étant pas emballé par la base commune. Notre Secrétaire de Section m’a engagé a expliquer la base commune et a donner mon sentiment ensuite, c’est ce que je fais en m’excusant auprès des camarades du CS.

Je pense que la base commune adoptée au Conseil National ne répond pas aux exigences du débat, pas plus qu'elle ne permet d'analyser précisément la situation du monde et celle de notre parti. Se refusant à formuler clairement les termes du débat, elle ne permet ni la discussion sur la réorientation et les changements que les communistes sont si nombreux à penser nécessaires, ni la prise d'initiatives par celles et ceux qui aspirent à changer l'ordre existant.

Des propositions sont intéressantes, qui rejoignent nos préoccupations exprimées dans nos contributions telle le retour à l’entreprise, lieu de combat entre le capital et le travail par exemple. Mais faut-il continuer dans l'effacement, dans une pratique du coup par coup, dans une stratégie illisible, et dans le manque d’ambition et d’incarnation ? Ou construisons-nous collectivement la voie d’un renouvellement politique profond de notre organisation, à même de renforcer notre influence et notre place au sein d’un rassemblement efficace pour notre peuple ?

Nos difficultés actuelles résultent-elles d'une mauvaise mise en œuvre des choix faits depuis une vingtaine d'années, ou bien ces choix mêmes sont-ils à remettre en question ? Quel bilan faisons-nous aux plans stratégique, organisationnel et électoral ? Quel bilan de l'activité de la direction nationale ? Quelle place du marxisme vivant pour armer le combat et pour la confrontation d'idées à tous les niveaux ? Une réorientation stratégique est-elle nécessaire ou suffit-il de chercher à mieux tenir le même cap sous l'appellation « Nouveau front social et politique » ? Faut-il se résigner, aux élections européennes, à un nouvel effacement du parti et de ses idées au nom du rassemblement derrière une possible tête de liste issue d'une autre formation politique ? Ne s'agit-il pas plutôt de construire une liste de large rassemblement initiée et conduite par le PCF ? Comment définir l'objectif du communisme, les voies et moyens de l'atteindre ? Quelle dialectique nécessaire entre nos propositions, les luttes immédiates, les étapes indispensables et la visée communiste qui se construit dans ce mouvement tout en l'éclairant ? Un changement profond de la direction nationale est-il nécessaire ? Quel engagement des dirigeants pour un effort de réorientation des idées, de la pratique et de l'action ?

Les interrogations que je soulève sont exprimées dans les fenêtres, mais non dans le texte de la base commune. Or, je pense que ces questions sont essentielles pour aborder notre conception du communisme, pour réincarner le marxisme face à cette accélération foudroyante du capitalisme mondialisé, outrancier.

L'heure est critique pour notre force politique, et par conséquent pour sa capacité à servir efficacement dans l’avenir les intérêts populaires et de classe. Il nous faut sortir le PCF de la spirale de l’effacement et de l’affaiblissement. Il ne peut y avoir de transformation révolutionnaire sans un parti communiste fort et influent, porteur de cette ambition.  Il y a nécessité de renouveler notre organisation et de relancer ambitieusement notre travail politique, étroitement liés à la mise en dynamique nationale de nos militants.

Ce sont ces enjeux prioritaires qui réunissent et rassemblent. Nous ne devons esquiver aucune question : Celle du bilan critique ; celle de nos responsabilités face à la nouvelle phase de la crise du capitalisme et de la société ; celle du communisme de notre temps : idéal éthique, visée historique, chemin de lutte, celle d’un nouvel internationalisme pour relever le défi de la mondialisation capitaliste ; celle d’une nouvelle stratégie de rassemblement et d'unité populaires ; celle d’un parti communiste utile, agissant, audacieux et novateur, internationaliste et révolutionnaire.

 

Le congrès national aura lieu le week-end du 25 novembre, le fédéral celui du 18 novembre, le nôtre pourrait avoir lieu le vendredi 9 novembre (proposition à adopter).

Une autre date pour étudier le texte retenu et l'amender peut être prise pour mi/fin octobre.

 

Deux infos pour finir :

Le débat sur la fête sera intitulé : "Les entreprises publiques peuvent-elles survivre à la concurrence ?" avec des camarades de la SNCF, La Poste et EDF (+ peut-être France Telecom) un représentant de la CGT/RATP (peut être le Secrétaire Général), un élu PCF d'IdFM et un représentant de la direction.

Notre section participe au financement de l'initiative de solidarité concrète de "cars à la mer" organisée par la fédé et qui aura lieu le 10 Juillet. Si des camarades veulent y participer (pour emmener leurs enfants à la mer ou pour participer à l'organisation), ils sont les bienvenus et peuvent se manifester.