Section PCF RATP

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Assemblée du 8 février 2019 - Rapport introductif

Cher-e-s camarades,

 

Mardi, la manifestation à l’appel de plusieurs syndicats, CGT, Solidaires FO, FSU, a marqué les premiers pas d’un cheminement en commun Gilet Jaunes-Syndicats.

Vous les avez vus parmi eux, les hospitaliers, les enseignants, les territoriaux, les jeunes, les cheminots, rassemblés pour dénoncer la politique Macron-Philippe. Plus de 300000 personnes ont manifesté dans toute la France avec des défilés unitaire dans une trentaine de départements.

A Paris, notre parti était dans la manif et sur ses abords. On peut dire qu’avec le soleil, le succès de ce rassemblement réchauffe le cœur. Même si on peut regretter la faible mobilisation des agents de la RATP.

Face à la persistance du mouvement des gilets jaunes, parti sur la hausse du carburant et qui porte aujourd’hui beaucoup plus d’exigences, sur la démocratie, la répartition des richesses produites, la justice sociale et la solidarité, Emmamuel Macron veut nous enfumer avec le grand débat dont les contours et le contenu est déjà écrit d’avance. Ce grand débat s’appuie sur les maires des communes qui organisent dans leurs localités des rencontres. Le cadre de ces débats est imposé et certains sujet écartés, notamment la question de la répartition des richesses.

Le monde de l’entreprise échappe à cet exercice. Comme ci les salariés n’étaient pas aussi citoyen et l’entreprise le lieu de création des richesses et d’exploitation. Fabien Roussel a demandé au Chef de l'Etat que le grand débat ait lieu aussi dans les entreprises

Il ne sortira rien de cette mascarade et l’objectif est de tenir le plus longtemps possible pour user le mouvement qui perdure. Macron omni présent, Macron en one man show pendant des heures face aux élus et à des publics choisis et face aux caméras qui relayent sans discontinuer sa pseudo-performance. En fait, Macron est en campagne électorale permanente, notamment pour les européennes, sans le dire. Je reviendrai sur les élections européennes.

 

Dans le même temps, les députés ont adopté sans surprise la loi « anti-casseurs ».

A noter tout de même la défection d’un certain nombre de députés LREM. L’adoption de cette loi est une honte pour notre démocratie. En résumé, les préfets, soumis au gouvernement, pourront interdire de manifestation quiconque constitue une menace pour l’ordre public. Exit la justice et les juges, cette loi établit un véritable contrôle administratif du droit de manifester.

Parallèlement le gouvernement fait preuve d’une grande mansuétude face aux violences policières ; 1 mort, 129 blessés graves, dont 20 énucléations et 4 mains arrachées : c’est le bilan des manifestations et de la répression policière. Il y a un véritable déni sur ce qu’engendrent les armes intermédiaires défendues par le ministre Castaner, telles que le LBD 40 (lanceur de balles de défense) et autres grenades GLI-F4 (désencerclement). Ces armes mutilantes doivent être retirées comme le demandent la CGT, la LDH et le défenseur des droits.

 

Enfin, le pouvoir veut museler la presse, mais pas n’importe laquelle. Celle qui dessert ces intérêts et révèle les scandales de la République. La perquisition chez Médiapart hier en est la preuve.

Dans ce contexte, nous avons plus que jamais besoin de notre journal l’Humanité pour faire entendre une autre voix, d’autres arguments et pour la confrontation d’idées.

Notre journal a été placé en redressement judiciaire, assorti d’un plan de continuation avec une période d’observation de six mois. Notre journal poursuit la campagne de dons et de souscription qui a déjà permis de recueillir 700 000 euros ; notre section a contribué a hauteur de 2000 euros. 470 abonnements ont été réalisés en moins de 10 jours, auxquels s’ajoutent les abonnements que réalisent des lectrices et lecteurs dans le cadre de la campagne « à chaque lectrice, lecteur son (sa) nouvel(le) abonné(e) ».

Nous pouvons nous inscrire dans cette campagne. Le 22 février, une soirée de mobilisation a la Bellevilloise rassemblera les soutiens au journal, personnalités de sensibilités diverses, syndicalistes, artistes, etc…

La question des médias est d’autant plus importante que notre parti subi une mise à l’écart idéologique. Peu de passages télé et radio. La scène médiatique à gauche est le pré carré de la France Insoumise. Le FN à une antenne libre et les représentants du gouvernement et les soutiens à Macron se partagent les émissions politiques.

Nos militants et élus sont pourtant en permanence sur le terrain des luttes et notamment avec les Cahiers de la colère et de l'espoir mis à disposition des personnes que l’on rencontre. Nous pourrions peut-être prévoir une initiative devant un centre bus ou dans la rue principale de Bercy pour les faire remplir. A débattre !

 

Sur la scène internationale, la France se distingue aussi par son soutien au pire :

  • Au Vénézuela, l'ONU rappelle à Guaido qu'elle ne reconnait comme Président du Venezuela que Nicolas Maduro. Macron, lui, soutient les putschistes ! Dans quelle aventure funeste mène-t-il la France ?
  • En Egypte, Macron a t-il déclaré le maréchal Sissi illégitime, lui qui, contrairement à Maduro, n'est jamais passé par les urnes ? A-t-il exigé des élections sous 8 jours ? A-t-il demandé la libération des milliers de prisonniers politiques ? Non, rien de tous cela.
  • En plein conflit au Yémen, la France cherche à vendre des navires de guerre à l’Arabie saoudite
  • En Palestine occupée, Israël continue impunément sa colonisation, ses exactions sous l’œil complice des Etats européens dont la France. Le Président de l’Autorité palestinienne vient de demander à l’Europe de reconnaître son pays. La France peut jouer un rôle majeur.
  • L’Afrique ou les relents de la Françafrique transpirent dans les affaires Benalla.
  • Je passe sur les déboires avec l’Italie.

On le voit bien : les questions nationales et internationales trouveront leur l’écho dans la campagnes des élections européennes.

Notre parti a lancé mardi à Marseille la campagne pour les européennes sous le slogan : « L’Europe des gens, pas l’Europe de l’argent ».

Pour désigner la liste pour les européennes présentée par le PCF, 23 019  adhérents ont voté, la semaine dernière, soit 48.62 % des inscrit·e·s. 21 578 ont voté POUR la liste, soit 95.66 % ; 358 ont voté CONTRE la liste, soit 1,59 % ; 627 se sont abstenus, soit 2,79%. La proposition de liste comportant 79 candidat.e.s et conduite par Ian Brossat est donc retenue conformément à nos statuts.

Le rassemblement que nous voulons construire est d'abord et avant tout un rassemblement populaire, celui de toutes celles et de tous ceux qui souffrent de la politique d'Emmanuel Macron et qui participent et soutiennent le grand mouvement populaire actuel qui secoue le pays. La liste conduite par Ian Brossat est la liste de la colère sociale, des retraité.e.s, du monde du travail, des syndicalistes, des femmes qui aspirent à l'égalité, des jeunes, pour construire avec toutes et tous une alternative porteuse des revendications exprimées, à commencer par le pouvoir d'achat.

Cette liste est un arc-en-ciel de luttes, blouses blanches, gilets jaunes, cols-bleus, robes noires, bottes vertes et chasubles rouges avec une très forte représentation du monde du travail, 50 % d’ouvrières, d’ouvriers et d’employé·e·s, avec des élu·e·s de la ruralité ou de grandes villes. Rappelons que le parlement européen compte 3 ouvriers pour 700 eurodéputés. La liste conduite par Ian Brossat n’a donc pas du tout le même profil. Une liste à l’image de la France. Une liste féministe, antiraciste, écologiste internationaliste, opposée à l’Europe libérale. Les 79 candidats et candidates représentent plus de 54 départements.

Avec Ian Brossat comme tête de liste, nous gardons la porte ouverte au rassemblement de tous ceux qui convergent avec cette démarche. C’est une exigence et le PCF saisira toutes les occasions pour y arriver, en accord avec les communistes.

Pour ne pas faire trop long je vais simplement évoquer les grands thèmes de la campagne que vous retrouverez dans l’argumentaire à disposition des militants :

  • Nous nous exprimons contre la construction libérale de l’Union Européenne.
  • Notre liste porte en elle l’originalité de la bataille contre les classes dominantes à la fois au niveau national et au niveau européen. Une vision d’un espace européen qui respecte la souveraineté des peuples et leur permette de construire des coopérations entre eux.
  • Nous voulons ouvrir des brèches dans la construction libérale de l’UE.
  • Nous mettons le social (l’emploi, les salaires, la protection sociale et les retraites) au cœur des coopérations entre les peuples.
  • Nous souhaitons le développement et le financement des services publics.
  • Nous portons une approche sociale de la transition écologique.
  • Nous voulons reprendre le contrôle des moyens financiers.
  • Nous voulons faire vivre l’impératif de la souveraineté populaire et de l’alignement des droits vers le haut.
  • Nous portons la volonté d’un engagement permanent pour la paix et la mise en place d’un espace de protection contre les désordres mondiaux.
  • Nous nous exprimons pour une autre vision des coopérations entre les peuples d’Europe.
  • Notre vision européenne est celle d'une "Union de nations et de peuples souverains et associés".

Telles sont, résumées, les principales orientations dont Ian Brossat et ses colistières et ses colistiers seront porteurs dans cette campagne d'ici les élections du 26 mai prochain.

Plus le rassemblement autour de ces axes - appelés à être enrichis par une saine confrontation des idées - sera large et représentatif des grands courants progressistes de notre peuple, et plus grandes seront nos chances de les faire émerger parmi les exigences appelées à s'imposer dans le prochain Parlement européen.

L'humain d'abord, en France et en Europe, voilà l'ambition qui nous unit.

Et puis, ne l'oublions pas,, nous sommes les seuls, parmi toutes les formations politiques de gauche, à n'avoir jamais voté en faveur d'un traité européen.

Nous vous proposons pour dynamiser notre campagne à la RATP de vous saisir de l’appel à voter pour la liste conduite par Ian Brossat. Si vous en êtes d’accord, ce sera le premier outil de notre campagne.

 

Venons-en à la Journée d’étude sur la loi d’orientations des Mobilités (LOM) du 15 février après-midi.

Nous avons déjà communiqué sur le projet de la loi LOM. Notamment dans le « Ca Roule » de janvier qui reste encore à diffuser partout. D’ailleurs, lorsqu’on recherche sur internet des contenus sur le point de vue des communistes sur la LOM c’est le « Ca roule » qui arrive en tête de recherche, ce qui est une bonne chose pour notre section en terme de visibilité.

La LOM, c’est les besoins de mobilités sacrifiés sur l’autel de l’austérité. La LOM va avoir des impacts sur tout le territoire. La LOM ne laisse pas présager une volonté de répondre aux enjeux sociaux et environnementaux qui sont pourtant immenses. Le gouvernement rate le train de la transition écologique.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE ont annoncé qu’ils proposeront, lors des débats parlementaires, de vraies solutions pour le droit de tous à la mobilité. Ian Brossat avait aussi, dans ce contexte, édité une affiche avec des propositions face au vol fiscal par l’augmentation des Taxes de carburants.

Nous dénonçons des crédits budgétaires qui ne sont toujours pas à la hauteur et aucune réorientation n’est prévue pour financer les transports du quotidien et le développement du fret ferroviaire, qui constituent pourtant des leviers très importants pour la transition écologique et la lutte contre la pollution. Bien au contraire, le budget de la LOM consacre une nouvelle fois l’avantage fiscal en faveur de la route et de l’aérien. Avec nos parlementaires, nous proposons d’en finir avec l’exonération de taxe dont bénéficie le kérosène, mais également l’exonération de TICPE sur les transports routiers, des sommes conséquentes (près de 5 milliards) qui seraient bien plus utiles pour alimenter l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF).

Nous demandons également que les recettes de la fiscalité dite écologique soient contenues et fléchées pour la transition écologique et en particulier les transports.

La loi LOM, s’annonce comme une boîte à outil utile sur le covoiturage, le transport à la demande, la prise en compte pour les trajets domicile travail à vélo … mais rien sur le transport de masse qu’est le transport ferroviaire. Il n’est pas question non plus dans ce projet de loi d’écotaxe ou de vignette poids lourds, ni d’une renationalisation des autoroutes. Bref, aucun financement nouveau, aucune réorientation des politiques libérales à l’œuvre depuis des décennies.

 

Pour la RATP la LOM a un impact direct sur l’avenir de l’entreprise et les salariés.

Instrument de dumping social, la LOM répond au critère libéral d’ouverture à la concurrence. C’est devenu le leitmotiv de la direction de la RATP et toute action de développement ou nouvelle offre est observée sous ce prisme.

Nous avons des propositions pour modifier profondément cette loi. Je ne développe pas. Comme je le disais, le « Ca roule » de janvier est explicite.

Nous avons décidé d’une demi-journée d’étude avec les élus députés et sénateurs qui vont défendre lors de la discussion de la loi nos revendications.

C’est à la fois le moment de faire le point sur le contenu de nos propositions. Michel a préparé un exposé qui explique les grandes lignes de la LOM et son impact direct sur la RATP. Ce serait donc mal venu de vous en dévoiler le contenu.

Le 15 février sera l’occasion d’avoir un débat entre élus et militants du parti à la RATP. L’initiative se déroulera sur la demi-journée. On commencera avec un exposé de Michel sur la Ratp et ouvrant sur la LOM. S’ensuivra un échange. Puis Cécile Goutmann, collaboratrice de notre groupe au Sénat, parlera des amendements que nos élus vont y défendre. Déjà une soixantaine ont été préparés. S’ensuivra également une discussion.

 

Quelques infos pour finir

Nouvelles cartes adhérent.e.s : 2019 est l’année de l'édition d'une nouvelle carte pour les adhérents. C’est l’occasion de rencontrer celles et ceux que nous voyons peu.

Même si nous avons un fort taux de prélèvement automatique. La nouvelle carte, c’est aussi l’occasion d’évoquer la cotisation et les moyens financiers du parti.

Profitons de la remise des cartes pour faire un travail d’inventaire de nos adhérents et pourquoi pas réaliser de nouvelles adhésions.