Les premières mobilisations contre la réforme des retraites, et notamment à la RATP la formidable journée du 13 septembre, ont mis E. Macron en difficulté sur ce qui est le projet-phare de son quinquennat, « la mère de toutes les réformes ».
Depuis 30 ans, notre système de retraites a été mis à mal par les recettes libérales qui ont allongé la durée du travail, multiplié les injustices, appauvri les retraités et creusé les déficits.
Alors oui, il y a besoin d’une réforme, mais dans le sens inverse de ce que nous préparent Macron et son gouvernement !
Un récent sondage montre qu’une large majorité de Français a très bien compris les reculs sociaux portés par son projet : 74% considèrent qu’elle implique de travailler plus longtemps, 68% qu’elle va faire baisser le montant des pensions, et 59% qu’il faudra faire de plus en plus appel à des organismes privés pour préparer sa retraite.
Tout est dit : c’est un projet pensé par et pour le capital. Un projet qui dessine une société toujours plus éclatée, précarisée et inégalitaire, au seul profit d’une poignée d’ultra-riches.
Veut-on faire de la France un pays ainsi livré à la finance et à la loi du chacun pour soi, ou bien une République fondée sur le travail, l’égalité des droits et la solidarité ? Tel est l’enjeu derrière la bataille des retraites.
Une bataille qui nous concerne tous : actif ou retraité, salarié du public ou du privé, rattaché à un régime spécial ou au régime général, jeune ou moins jeune.
Le sondage cité nous dit aussi que 68% des Français soutiennent les mobilisations contre le projet du gouvernement.
Le 5 décembre, les agents de la RATP sont appelés à s’engager dans un mouvement de grève. Ils ne seront pas les seuls : Au plan national, 4 confédérations syndicales (CGT, FO, Solidaires et FSU) et 4 organisations de jeunesse (UNEF, FIDL, MNL et UNL) appellent aussi à l’action le même jour.
C’est bien ainsi, unis dans l’action, que nous pouvons battre Macron, lui faire retirer son projet et l’obliger à ouvrir des discussions sur d’autres bases.
En effet, d’autres pistes existent.
C’est le cas des propositions du PCF pour financer de façon pérenne un système garantissant une bonne retraite à 60 ans pour tous et des départs anticipés pour prendre en compte la pénibilité, ce mot que le Président de la République ne veut pas entendre.
le 03 November 2019
