À la RATP, le mouvement que nous avons su construire depuis le 5 décembre est déjà historique, par son ampleur et sa durée.
Inimaginable il y a à peine quelques mois, cette mobilisation massive ainsi que le soutien de l’opinion publique prouve que le rejet du projet du gouvernement est largement partagé.
Les Français ont bien compris que le projet gouvernemental signifie une régression pour tous les salariés, et pas seulement pour ceux qui ont un régime particulier.
Seuls la haute finance et les fonds d’investissements comme BlackRock ont intérêt à ce que disparaisse le système de retraites actuel, issu du Conseil National de la Résistance, alors qu’il peut largement être sauvegardé et même amélioré.
C’est l’affrontement entre deux modèles : une société solidaire face à une société pilotée par la finance et livrée à l’individualisme.
Et ces deux modèles sont défendus par deux camps dont les contours sont très nets : d’un côté la grande majorité des salariés, avec leurs organisations syndicales et les partis politiques de gauche ; et de l’autre le grand patronat, les milieux financiers, les dirigeants politiques libéraux à leur service et les grands médias qu’ils contrôlent.Indirectement, c’est la traduction d’un profond affrontement de classes.
Après plus de 40 jours de grève, les formes d’action changent, mais la détermination contre la réforme et pour son retrait reste identique.
Macron refuse pour l’heure de céder, fidèle à son mépris du peuple.
Alors que la lutte des salariés a été plus que largement à la hauteur, la division et le manque de perspectives claires à gauche pèsent lourd.
Tant que l’alternance politique se jouera entre le duo Macron-Le Pen, les classes dirigeantes pourront continuer à se montrer intransigeantes face aux mobilisations sociales, car leurs intérêts seront préservés par l’un comme par l’autre.
Pourtant, l’overdose libérale est atteinte, les Français n’en peuvent plus, les Français n’en veulent plus !
Le PCF cherche à réunir toutes les forces de gauche disponibles pour faire grandir un autre projet de société.
Plusieurs initiatives ont été prises en ce sens :
Cette démarche a permis de déboucher sur un contre-projet pour les retraites présenté le 22 Janvier et partagé par 13 forces de gauche dont le PCF, le PS, EELV.
C’est ainsi, en se rassemblant sur des contenus clairs sur les questions posées par les mobilisations sociales, qu’on peut remettre la gauche en selle et répondre aux deux priorités du moment :