Section PCF RATP

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Assemblée du 5 mars 2021 - Rapport introductif

Bonjour à toutes et à tous,

 

              Comme vous le savez, cette AG va principalement traiter de la stratégie que nous voulons pour les Présidentielle/Législatives.

 

              Mais avant d’entrer dans ce sujet, je vais aborder quelques éléments très rapidement :

 

  • L’initiative sur les vaccins contre le Covid que nous avions décidé lors de la dernière AG aura lieu le Jeudi 18 mars à 18h15 en visio (le lien sera envoyé très bientôt).

              Elle réunira Charlotte BALAVOINE (Coordinatrice de l’Initiative Citoyenne Européenne pour faire des vaccins un bien public mondial), Michel LIMOUSIN (médecin, responsable du secteur Santé du PCF) et Manu BLANCO (Secrétaire de la Fédération CGT de l’industrie pharmaceutique). L’objectif de la soirée est qu’ils nous expliquent un peu le fonctionnement du vaccin, le problème de la dépendance aux laboratoires privés et la nécessité de la campagne européenne que nous menons pour libérer ce vaccin de la logique de brevets.        Cette initiative est publique et je nous invite donc à y participer et à la faire connaitre. L’invitation va partir très bientôt, n’hésitons pas à la partager largement autour de nous.

 

  • Concernant le secteur des transports, ce début d’année est marqué par l’accélération du processus de mise en concurrence : il y a eu les sorties de Pécresse et le rapport de la Cours des comptes dont nous parlions à la dernière AG, mais il y a eu depuis, en interne de l’entreprise, la constitution de la holding, la réorganisation de l’entreprise en unités d’affaires (« Business Units ») et la semaine dernière la création d’une filiale dédiée aux appels d’offres d’Ile-de-France. Dans la dimensions plus « communication », on pourrait ajouter à cela la mise en place cette semaine d’une « raison d’être » de l’entreprise. On assiste donc à une transformation radicale et rapide de l’entreprise pour devenir une entreprise comme les autres, avec un fonctionnement calqué sur celui des groupes privés.

              C’est une évolution que nous avons vu venir, que nous annonçons et que nous dénonçons depuis longtemps mais qui se concrétise aujourd’hui. Elle vient heurter une partie des salariés de la RATP qui se rendent compte de la réalité et de la pertinence de nos analyses de ces dernières années. Il nous faut donc insister dessus puisque c’est maintenant qu’ils vont être le plus réceptif à nos discours sur la mise en concurrence.

              Nous avions décidé de plusieurs vidéos de la section pour traiter de ce sujet. C’était une première et elles ont pris beaucoup de retard dans leur réalisation mais devraient maintenant être disponibles très vite. Elles ont été annoncées dans le bulletin de ce mois-ci et les liens seront envoyés largement lorsqu’elles seront publiées.

              Nous pourrons également publier un tract dématérialisé dénonçant la mise en concurrence comme une vaste opéraiton de Dumping Social avec les liens menant directement vers ces vidéos dès qu’elles seront en ligne.

 

  • Autre sujet qui nous concerne directement à la RATP : la poursuite de la procédure disciplinaire contre Alex El Gamal. La direction a officiellement fait appel de la décision de l’inspection auprès du ministère du travail. Une pétition est toujours en cours (je vous invite à la signer pour les derniers qui ne l’auraient pas encore fait) et le comité de soutien piloté par la CGT organise une grosse initiative de meeting en ligne pour visibiliser le cas d’Alex dans et hors de l’entreprise. Nous donnerons toutes les infos lorsque l’initiative sera finalisée. Le cas d’Alex est emblématique et très symbolique de ce qui se passe dans l’entreprise.

 

  • Autre sujet que je ne peux pas non plus ignorer dans ce rapport : les élections Régionales et départementales du 13 et du 20 Juin.

              Nous avons parlé lors de la dernière AG de la désignation de notre stratégie en interne du Parti. Nous avons exprimé un désaccord sur la méthode et une motion a été rédigée résumant les principaux points de désaccord. Il s’agit néanmoins d’une élection importante (peut être la plus importante pour notre entreprise et son avenir puisque d’elle dépendront les orientations d’IdFM).

              Même si nous ne sommes pas contents du mode de désignation, ni pour certains d’entre nous du résultat auquel il a abouti, il est important que nous nous y impliquions quand même. Ne serait-ce que sur l’enjeu fondamental de la mise en concurrence de notre secteur.

Cette implication des communistes de la RATP va se faire sous plusieurs formes :

              -la candidature d’Alex aux Régionales (il devrait être en bonne position sur les listes du Val-de-Marne),

              -les candidatures de camarades de la section aux départementales mais aussi de camarades issus de sections locales mais travaillant à la RATP, aux Régionales comme aux départementales, qui va donner de la visibilité à nos problématiques,

              -l’apport dans le programme commun PCF/LFI puisque LFI n’a pas beaucoup de propositions sur le sujet.

 

              Si les listes exactes de candidats ne sont pas encore complètement finalisées (les discussions sont toujours en cours dans certains départements), le programme avance bien et nous avons participé avec Michel à une réunion transports il y a quelques semaines avec Jacques Baudrier, des camarades cheminots et des élus du Parti.

              Plusieurs propositions importantes ont été retenues. Un livret sera édité, comme en 2015, expliquant nos propositions et le programme Transports complet sera dévoilé le jeudi 24 Mars à 18h30 en visio. Là encore, je nous invite à diffuser massivement cette intiative et le livret dès que nous l’aurons.

 

 

 

              J’en viens maintenant au sujet principal du jours : la désignation de notre stratégie des Présidentielle/Législatives.

 

              Dans la section, le débat a été riche lors du dernier Congrès en Novembre 2018 et globalement, nous demandions, comme une majorité du Parti, à mieux préparer les échéances Présidentielle/Législatives de 2022 que nous n’avions préparé celles de 2017. Nous étions notamment nombreux à dénoncer le fait de nous être posé trop tard la question et d’avoir du coup été contraints de suivre Jean-Luc Mélenchon alors même qu’il refusait toute alliance entre nos forces.

              Parallèlement, une majorité de camarades reclamaient à ne plus soutenir de candidats issus d’autres forces et à avoir une candidature communiste pour une plus grande visibilité de notre Parti.

Ce choix était d’ailleurs très partagé puisqu’il s’est avéré être le choix majoritaire lors du Congrès national.

 

              Nous sommes désormais à un peu plus d’un an de ces échéances et de nombreuses questions se posent encore. Pour n’en citer que quelques-unes :

  • Valide-t-on cette orientation ?
  • Si oui, avec quel-le candidat-e pour l’incarner ?
  • Quels principaux axes programmatiques porter ?
  • Cherche-t-on un large rassemblement avec d’autres forces derrière cette candidature ? Et si oui, comment l’obtenir ?
  • Comment réussir à lier les élections législatives avec les présidentielles ?

 

 

              Pour avancer sur ces questions, un processus inédit est engagé : Le Conseil National a décidé d’organiser une Conférence Nationale des communistes les 10 et 11 avril pour discuter de tous ces enjeux et en sortir directement prêts à agir. Cette Conférence sera préparée par un texte qui sera adopté par le Conseil National du 13 mars, à partir d’un projet élaboré par Christian Picquet et Eliane Assassi.

 

              Les militants et les sections sont appelés :

                           -Avant le 13 mars, à remonter des contributions aux deux rapporteurs,

                           -Entre le 13 mars et le 10 avril, à remonter des contributions sur le site https://conference2022.pcf.fr/

 

 

              Lors de la dernière réunion du Comité de Section du 19 Février, nous nous sommes dit que pour que l’avis de notre section soit pris en compte, il fallait que l’AG d’aujourd’hui sorte avec une contribution au débat qui résume les points d’accord que nous trouverons entre nous durant l’AG.

              Si nous arrêtons tout à l’heure le principe d’une contribution de la section, pour en faciliter la rédaction, j’ai envoyé avec la convocation à cette AG un texte qui résume le débat que nous avons eu lors de cette réunion du CS.

              Je propose de vous le lire maintenant, pour que vous ayez en tête les principaux points sur lesquels nous sommes tombés d’accord en interne du CS et ceux pour lesquels ça n’a pas été le cas. Ce texte pourra évidemment être largement modifié suivant la discussion que nous allons avoir aujourd’hui :

 

              Tout d’abord, l’ensemble des présents (à la réunion du CS) ont souligné l’importance et l’intérêt de la démarche engagée par le CN qui avait été reclamée par un très grand nombre de camarades lors de notre dernier Congrès. Notre section avait d’ailleurs elle aussi souligné l’importance de cette double échéance Présidentielle/Législatives dans le fonctionnement de la Ve République mais surtout pour pouvoir mettre en oeuvre notre projet de transformation sociale. Il nous parait très positif que nous la préparions mieux que les précédentes fois pour éviter de nous retrouver au dernier moment au pied du mur et devoir faire un choix par défaut.

 

Plusieurs points ont été unanimement partagés durant notre réunion :

 

  1. Un changement profond de politique est indispensable à notre pays.

 

  1. Ces élections doivent servir à stopper l’effacement du Parti et donc servir à le renforcer (tant la visibilité/crédibilité de nos idées que notre nombre de députés). Concernant la crédibilité de nos idées, notre stratégie doit servir à mettre en avant un projet communiste identifié, clair et en rupture nette avec les choix du capitalisme.

 

  1. Quels que soit notre stratégie et nos candidats, nous devrons travailler au rassemblement de la gauche (monde syndical, associatif et autres forces politiques qui y sont prêtes) derrière ceux-ci. C’est une condition indispensable à l’utilité et l’efficacité de notre démarche.

 

  1. La candidature déjà déclarée de Jean-Luc Mélenchon nous semble contraire à cette démarche. Pour de plus en plus d’électeurs de gauche que nous cotoyons (y compris pas forcément proche de nos idées pour autant), sa personnalité et sa volonté de faire cavalier seul sont un repoussoir important. De ce fait, il ne nous semble aujourd’hui plus capable d’obtenir les résultats qu’il a pu enregistrer par le passé et risque même de pousser un certain nombre d’électeurs de gauche vers l’abstention.

 

  1. Dans ces élections, tout en combattant le libéralisme, nous devrons empêcher l’extrême droite de gagner plus de terrain. Cela passe notamment par combattre l’abstention pour éviter un duel Macron/Le Pen désastreux pour la gauche et dont peu de monde veut réellement.

 

 

D’autres points ont été évoqués par certains présents mais sans être partagés ceux-là :

 

-Concernant l’enjeux de visibilité, pourquoi ne pas participer à une « primaire de la gauche » si elle a lieu ? Sachant que Mélenchon n’y participerait probablement pas (et peut-être EELV non plus) et que nous aurions peut-être ainsi une possibilité d’entrainer d’autres forces de gauche avec nous si notre candidat l’emporte. Même en cas de défaite à cette primaire nous aurons quand même eu quelques semaines/mois de visibilité médiatique dans cette primaire si nous y faisons une campagne percutente et nous serions clairement vus comme une force cherchant l’unité à gauche.

 

-un autre camarade a réagit en proposant une « primaire des idées » qui permettrait de remettre la lumière sur les idées plus que sur les candidats et d’élaborer avec les forces qui le souhaitent un programme de gouvernement avant de choisir un candidat commun. Cette démarche aurait l’avantage de montrer l’importance que nous attachons aux programmes plus qu’aux candidats tout en « créant le buzz » puisqu’il s’agirait d’une initiative nouvelle.

 

-En s’inspirant du Front Populaire, l’idée de proposer publiquement un nombre réduit de points fondamentaux (3, 5 ou 10 maximum) sur lesquelles un accord programmatique peut être conclu avec les forces qui seraient prêtes à y souscrire.

 

-Si nous devions soutenir un candidat extérieur au Parti, conditionner la remise des signatures d’élus et notre appui à un accord sur les Législatives également.

 

 

              Voilà quelques unes des idées qui ont été évoquées lors de la réunion du CS du 19 Février. Pour ne pas être plus long, je vous laisse la parole et vous invite notamment à donner votre avis sur ce que vous voudriez voir figurer dans une contribution de la section.