Section PCF RATP

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Assemblée du 18 mars 2016 - Rapport introductif

Nous nous retrouvons aujourd’hui en assemblée générale avec une actualité sociale dense.

Nos objectifs pour aujourd’hui sont de partager une appréciation de la situation politique, de déterminer les initiatives à prendre pour amplifier les luttes, d’échanger sur l’état du débat dans le parti et de discuter de la base commune pour notre congrès, base qui a été adoptée par la direction nationale les 5 et 6 mars dernier.

Je vous rappelle le calendrier : la possibilité de déposer des textes alternatifs est ouverte jusqu’au 6 avril à 16h. Le vote des adhérents pour le choix de la base commune se déroulera du 2 au 5 mai prochain. Ensuite se tiendront les congrès de section et de fédérations du 6 au 29 mai. Pour notre section, le congrès se tiendra le 14 mai ici même. Le congrès départemental pour lequel nous désignerons nos délégués se tiendra les 27, 28 et 29 mai. Enfin le congrès national aura lieu du 2 au 5 juin.

Mon rapport comportera quatre parties ; la première sur l’actualité politique et sociale marquée par la loi travail, la deuxième sur la relance de notre stratégie de rassemblement, la troisième concernera l’état du débat dans le parti et le contenu de la « base commune » préparatoire au congrès, la quatrième concernera directement l’activité de notre section.

Mais avant d’aborder ces enjeux, je voudrais commencer par dire quelques mots de la situation en Europe car chaque jour voit la crise européenne s’aggraver un peu plus et devenir incontrôlable.

Les cercles dirigeants européens n'ont toujours aucune solution commune à la situation des réfugiés. La profonde crise de  légitimité démocratique et de l'intégration européenne favorise la montée des forces populistes et d'extrême droite et les mouvements centrifuges de types nationalistes, régionalistes ou souverainistes. Les frontières nationales se ferment, des murs se dressent. Ce qui constituait le modus vivendi avec les accords de Schengen a explosé en quelques mois. En France, on voit se développer des situations indignes de notre pays comme à Calais où les droits humains sont bafoués, et la politique de François Hollande contribue à l'incapacité de l'UE à répondre à la demande d'accueil des réfugiés. Or s'il est bien un sujet qui appelle une politique commune, c'est bien celui des réfugiés.

Dans le même temps, la politique bancaire et monétaire européenne nous conduit tout droit vers un nouveau krach financier de très grande ampleur. La Banque centrale européenne crée en ce moment même et depuis des mois, des années, des milliards d'euros nouveaux qu'elle prête aux grandes banques européennes sans exiger que celles-ci cessent leurs activités spéculatives. Sans exiger que les entreprises qu'elles financent arrêtent de maximiser le profit de leurs actionnaires au détriment de l'emploi, de l'investissement et de l'écologie. Ces masses d'argent considérables ont remis à flot les actionnaires, ont refait partir les cours de bourses à la hausse pendant que la situation de l'immense majorité des européens se dégradait sous l'effet des politiques d'austérité, des millions d'entre eux basculant dans le chômage, la précarité et la pauvreté. Les gouvernements européens, la France en tête, n'ont tiré aucune leçon de la crise de 2008 et continuent de l'alimenter.

Ces politiques d'austérité continuent de provoquer des chocs politiques qui mettent en cause les gouvernements qui les appliquent, voire les systèmes politiques entiers. Après la Grèce, l'Espagne et le Portugal, mais aussi, dangereusement, les régionales en France et le résultat dans l’élection des parlements des trois Länder en Allemagne, il faut mesurer l'ampleur des convulsions politiques en cours en Europe et intégrer à notre raisonnement pour la France le fait que le modèle de construction européenne est entré dans une crise durable.

Aussi, trois grandes batailles incontournables s'ouvrent pour le PCF :

  • Le développement d'un projet alternatif pour l'Europe car la France ne peut pas être forte dans un paysage de dislocation de l'UE pour mener des luttes mondiales.
  • La définition d'un mandat populaire pour un gouvernement de gauche, alliant reconquête de souveraineté (par exemple : sortie du traité budgétaire) et le combat de la France pour changer les fondements de la construction européenne, avec les gouvernements et les peuples engagés dans cette bataille.
  • L'utilisation à plein de notre crédibilité et de nos relations de confiance avec les forces politiques et sociales progressistes d'Europe pour converger sur le fond et changer les rapports de forces.

J'en viens à la situation en France car le meilleur moyen de refonder la construction européenne est de gagner des avancées politiques dans notre propre pays.

1. Loi travail : la loi « de trop »

La pétition contre la loi travail a recueilli un million de signatures après quinze jours de campagne sur Internet et les réseaux sociaux : c'est un record historique. 500 000 Personnes ont manifesté pour exiger son retrait le 9 mars, avec une forte participation de la jeunesse. Et 80 % de nos concitoyens expriment leur opposition à ce projet. Cette mobilisation est à la hauteur de la colère du peuple, accumulée au cours d'un quinquennat guidé par les intérêts patronaux et financiers, rythmé par les renoncements et les trahisons.

Pour des millions de nos concitoyens, cette loi est vécue comme la loi de trop. La loi de trop pour les jeunes à qui notre société n'offre aucun avenir. La loi de trop pour les femmes dont la précarité s'aggraverait encore avec les mesures prévues. La loi de trop pour des millions de salariés qui n'en peuvent plus de l'insécurité permanente, de la peur du licenciement, de la souffrance au travail, des bas salaires. La loi de trop pour les syndicalistes dont l'action est chaque jour un peu plus criminalisée, comme à Air France et à Goodyear. La loi de trop pour les chômeurs pour lesquels le retour à l'emploi s'éloigne encore un peu plus.

Ce qui est visé, c'est la destruction du modèle social français, issu des luttes populaires et de la Résistance, pour servir les intérêts patronaux et financiers. Même avec les aménagements annoncés lundi dernier par Manuel Valls, la loi travail, si elle était adoptée, constituerait une nouvelle étape dramatique. Certes le ton a changé, mais le fond demeure. Si Manuel Valls a fait le dos rond devant les syndicats réunis lundi à l’hôtel Matignon, emballant avec soin les quelques concessions lâchées sous la pression, le démantèlement de pans entiers du Code du travail reste inscrit dans le texte. Si certains reculs sont indéniables, sur le temps de travail des apprentis, le forfait jour dans les PME ou les indemnités prud’homales, par exemple, le gouvernement s’accroche à la priorité de la négociation d’entreprise sur la loi et la branche, le référendum d’entreprise ou encore la redéfinition du licenciement économique, moyennant quelques aménagements. Avec le saupoudrage de quelques mesures destinées aux jeunes, l’objectif inavoué et en partie atteint apparaît clairement : amadouer une partie des syndicats favorables à une récriture partielle du projet pour tenter d’affaiblir ceux qui maintiennent leurs mots d’ordre de mobilisation pour le retrait du texte.

Pour mettre ce projet de loi en échec, prenons part à toutes les initiatives et lançons-en nous-mêmes pour contribuer à amplifier la mobilisation dans le pays. La bataille pour obtenir le retrait de cette loi peut permettre de mobiliser des millions de travailleurs dans notre pays. Elle peut également être, dans tous nos territoires, un point d'appui pour relancer, avec de très nombreuses forces, la construction d'une alternative politique de gauche.

Pour lutter contre ce projet de loi, déployons aussi le plus rapidement et le plus fortement possible notre campagne pour l'emploi dans le pays. Il s'agit à la fois de faire connaître des contre-propositions à la loi travail et de permettre aux communistes d'être identifiés dans la durée comme un parti capable d'apporter des réponses à la crise et à la question de l'emploi. Un de nos objectifs est d'élaborer une proposition de loi et de la déposer avant la fin de l'année. L'apport des syndicats est décisif en la matière : la CGT vient d'ailleurs de rendre publiques ses propositions dans un document intitulé « Construire le code du travail du XXIe siècle ».

Notre mobilisation contre la loi travail est d'autant plus essentielle que lorsqu'un nouveau krach se produira, une immense opération de diversion sera tentée. Elle a d'ailleurs déjà commencé avec l'utilisation honteuse de l'émotion suscitée par les attentats de l'année dernière. Pourquoi prolonger l'état d'urgence alors qu'il n'est plus d'aucune utilité pour la sécurité de nos concitoyens si ce n'est pour dissuader toute tentative de contestation sociale ? Pourquoi mettre sur la table l'extension de la déchéance de nationalité, proposition issue de l'extrême droite, si ce n'est pour déplacer le débat politique national des enjeux sociaux aux enjeux identitaires ? Les conséquences sont gravissimes : la haine de l'autre, le racisme et l'antisémitisme progressent sur ce terreau. Le gouvernement  enfonce la France dans une politique ignoble, qui fait affront à toute l'histoire de la gauche et de la République : ne laissons pas s'installer l'habitude de l'inacceptable. Poursuivons les initiatives citoyennes, l'interpellation des parlementaires pour faire échec au projet de réforme constitutionnelle qui conduirait à un régime sécuritaire et à des fractures très profondes dans la société française.

Le bilan du quinquennat de François Hollande, c'est aussi une aggravation de la crise démocratique. Des millions de nos concitoyens, en priorité les ouvriers, les employés et les électeurs de gauche, se sont détournés des urnes. Jamais sous la cinquième République, la confiance dans un exécutif n'a été aussi faible. Et à l'issue des élections régionales, le Front national est à un niveau jamais atteint dans notre pays. Le « tous pourris » trouve chaque jour de nouveaux points d'appui pour prospérer et la confiance dans les partis politiques est au plus bas. Nous devons agir pour démasquer le Front national et déterminer avec perspicacité quels sont actes politiques les plus efficaces pour contrer cette défiance car elle est catastrophique pour les intérêts populaires. La politique est le seul pouvoir de ceux qui n'en ont pas. Notre parti a une immense responsabilité car il est le seul, malgré toutes les difficultés, à continuer de se fixer l'objectif de la mobilisation des classes populaires. Il est désormais urgent d'en penser les moyens et de mettre en œuvre des expérimentations.

Ainsi, à la veille des échéances de 2017, nous sommes dans une situation politique totalement inédite. Or, le scénario du match à trois entre le Président sortant, le candidat de droite et Marine Le Pen ne peut apporter aucune réponse à ces crises.

2. La relance de notre stratégie de rassemblement

Aucun raccourci, aucune solution de facilité n'existe pour notre camp pour déverrouiller ce scénario infernal. Évitons les faux procès en la matière. Personne ne pense ici que le choix tactique qui est proposé dans la résolution sur les échéances de 2017 - investir l'appel à une primaire de gauche - suffira à inverser le rapport de force politique. Un long processus politique visant des reconquêtes idéologiques, sociales et démocratiques imposant une alternative au libéralisme, et plus profondément au capitalisme, est devant nous. Mesurons bien que cela suppose de ne pas rater l'étape de 2017. L'élection présidentielle est un moment de forte politisation populaire et une échéance décisive pour la vie de nos concitoyens, nous ne pouvons pas l'ignorer. 

Pour mobiliser largement et relancer notre stratégie de rassemblement, il importe d'abord de faire un nouveau point d'étape sur la stratégie du Front de gauche.

La première chose que nous affirmons, et nous l'avons répété à maintes reprises ces derniers mois, c'est que nous ne voulons pas brader l'acquis du Front de gauche et voir se disperser les forces accumulées dans ce rassemblement. Affirmer cette volonté commune de donner un prolongement au Front de gauche est nécessaire. Mais il nous faut indissociablement nous en donner les moyens par une analyse sérieuse des difficultés rencontrées et la formulation de propositions pour les dépasser. Alors sur quelles difficultés avons-nous buté avec le Front de gauche ?

Ces difficultés viennent-elles d'un déficit de radicalité ou d'une insuffisante critique de la politique gouvernementale ? Si l'influence politique était déterminée par le niveau de critique du pouvoir, des forces comme LO ou le NPA seraient considérablement plus influentes. Le problème est-il alors comme on a pu également l'entendre, nos alliances à géométrie variable aux élections locales ? Nous en avons déjà longuement débattu dans notre section, mais en toute logique, à des élections municipales, départementales voire même régionales, où les rapports de force varient sensiblement d'un territoire à un autre, être capable d'adapter ses alliances pour construire le rassemblement le plus large sur le contenu politique le plus ambitieux est plutôt un atout. 

En fait, nos difficultés principales sont autres : il y a d'abord la violence des renoncements du pouvoir à mener une politique au service des intérêts populaires qui pèse fortement sur la crédibilité d'une alternative de gauche. Mais il y a aussi des difficultés propres au Front de gauche : la difficulté d'abord à être identifié à un projet d'avenir pour la France dans lequel l'immense majorité de nos concitoyens se reconnaîtrait - ce qui nous est reproché, ce n'est pas de ne pas nous opposer au gouvernement avec assez de détermination, mais de ne pas montrer en quoi ce que nous proposons est capable de répondre aux problèmes quotidiens de nos concitoyens et par quels moyens précis cela est possible ; la difficulté aussi des composantes du Front de gauche à assumer leurs différences de culture politique, de choix tactiques à telle ou telle échéance, sans remettre en cause nos objectifs de transformation sociale et la stratégie de notre rassemblement ; la difficulté enfin à organiser concrètement et dans la durée l'investissement populaire dans le champ politique.

Alors comment dépasser ces difficultés ? Nous devrions travailler à des objectifs politiques de long terme qui dépassent les objectifs électoraux légitimes que nous nous fixons. Cela suppose d'agir dans au moins trois directions : élaborer un nouveau récit émancipateur qui déplace le débat politique des enjeux identitaires aux enjeux de classe et dans lequel des millions de citoyens verraient la possibilité d'une vie meilleure et une voie crédible pour y parvenir ; constituer des fronts d'idées et d'actions pour gagner des avancées concrètes dans lesquels toutes les composantes - politique, syndicale et associative – du mouvement social agissent ensemble dans le respect de leurs rôles respectifs ; expérimenter des formes d'investissement populaire durables.

Ces propositions peuvent rassembler largement les communistes et beaucoup de forces dans le Front de gauche à la fois de composantes organisées et de sympathisants de notre rassemblement. Mais il faut bien mesurer qu'elles sont en contradiction avec la façon dont Jean-Luc Mélenchon a présenté sa candidature à la présidentielle. Ce dernier revendique une candidature « hors parti », ne se réfère plus au Front de gauche et ne se fixe pas pour objectif d'unir les forces de gauche opposées à la politique gouvernementale. C'est un problème important que nous ne pouvons pas ignorer. Continuons malgré tout à tendre la main à celui qui a été notre candidat en 2012 en l'invitant à rejoindre un processus collectif car nous avons besoin du rassemblement le plus large pour atteindre nos objectifs politiques pour 2017.

Les premières initiatives que nous avons prises pour cette échéance comme les « lundis de gauche » montrent le rôle moteur du Parti communiste dans le rassemblement des forces de gauche et le dialogue entre toutes les composantes du mouvement social : un rôle pour soutenir, animer et politiser les luttes actuelles qui sont le meilleur atout pour déverrouiller le scénario dominant pour la présidentielle ; un rôle de proposition sur les contenus d'une politique de gauche pour la France et sur le processus à mettre en œuvre pour aboutir à une candidature commune.

3. L’état du débat dans le parti et le contenu de la « base commune » préparatoire au congrès

Ainsi, les trois objectifs de notre 37e Congrès sont essentiels pour mettre en œuvre notre stratégie politique :

  • Le projet communiste d'abord pour que notre parti soit à nouveau identifié dans la société française à de grands combats émancipateurs.
  • Nos choix pour les échéances de 2017 car la mise en œuvre de ce projet sera confrontée à d'immenses obstacles si nous ne déverrouillons pas la situation politique.
  • Les transformations du PCF enfin pour hisser notre parti à la hauteur des grands défis du XXIe siècle et de la nouvelle séquence politique en France.

Le projet de base commune adopté par le Conseil National du parti comporte donc trois parties distinctes relatives à ces trois sujets.

Le projet communiste

Concernant le projet, ce qui ressort du débat des communistes, c'est d'abord une recherche de sens : quel est le sens de notre combat ? Comment caractériser le communisme aujourd'hui ? Et la volonté de déterminer quelques grands axes ou identifiants de notre projet. Beaucoup de camarades pointent le fait que nous ne sommes pas suffisamment audibles, pas simplement à cause de notre exclusion des médias, mais aussi parce que nous avons des difficultés à dire simplement et clairement ce que nous sommes et ce que nous voulons.

Le projet de texte s'intitule «  Le temps du commun ». Il a pour objectif de rendre notre projet plus lisible en en dégageant les axes forts qui font la cohérence du projet communiste dans la France et le monde du XXIe siècle. Il propose quatre axes qui sont à la fois des identifiants de notre projet, des solutions à la crise multiforme que nous traversons et des batailles à engager :

  • La construction d’une société sans chômage.
  • La transformation de notre mode de production pour construire une société du bien vivre et du bien commun afin de répondre aux besoins sociaux et de relever le défi écologique.
  • Une nouvelle République pour en finir avec la crise démocratique.
  • Une France engagée pour la paix en Europe et dans le monde.

2017 : une autre voie pour l'avenir de la France

J'en viens aux perspectives pour 2017. C'est la question la plus débattue dans nos réunions. Les camarades échangent avant tout sur les enjeux de l'échéance présidentielle et un peu des élections législatives. Le terme qui revient le plus souvent est le « piège » que constitue cette échéance en lien avec la gravité de la situation politique et l'expression de craintes sur l'avenir du parti, le devenir du Front de gauche et de la gauche. La proposition de primaires est au cœur du débat.  Un affrontement à gauche est en cours, jusqu'au cœur du Parti socialiste. Un affrontement qui oppose d'un côté celles et ceux qui sont attachés aux valeurs de la gauche et à l'existence d'une perspective de transformation sociale, et de l'autre ceux qui cherchent une restructuration du paysage politique autour d'un consensus libéral. Le PCF, son projet, sa force militante, peuvent jouer un rôle déterminant dans cet affrontement : il ne s'agit pas seulement de sauver la gauche, mais de la refonder pour la mettre au service d'une transformation révolutionnaire de la société.

Nous voulons ouvrir la voie au rassemblement des femmes et des hommes qui veulent une alternative de gauche à la politique de François Hollande. Ce rassemblement est la seule possibilité de déverrouiller le scénario du match à trois. C'est aussi le moyen pour nous d'avancer dans la conquête des pouvoirs.

Notre ambition est de donner un prolongement à l'ambition stratégique qui a présidé à la création du Front de gauche : c'est un nouveau front populaire et citoyen, un nouveau front social et politique, que nous voulons contribuer à faire émerger en rassemblant les forces de la gauche et de l'écologie politique, les forces syndicales, le mouvement social, le monde du travail et de la création pour  ouvrir un nouveau chemin d'espoir pour la France. Les luttes sociales sont essentielles pour la construction de ce front. Cette ambition implique des initiatives politiques de très grande ampleur. Nous avons l’ambition de lancer une grande consultation citoyenne en allant à la rencontre de 500.000 personnes, avant l’été, pour formuler nos propositions en lien avec les aspirations populaires. 

Pour les élections présidentielles et législatives de 2017, nous souhaitons contribuer à la formation d'un mouvement social et citoyen. Concernant les législatives, nous pourrions travailler dans chaque circonscription à des «  états généraux permanents » qui joueraient un rôle tout au long du mandat pour construire avec les candidats puis les parlementaires les contenus législatifs et les mobilisations pour les porter. Concernant la présidentielle, nous pourrions nous fixer l'objectif d'une candidature commune des forces de gauche qui veulent une rupture avec la politique suivie depuis 2012, une rupture avec l'austérité et les recettes libérales. C'est avec cette ambition que la direction propose que le PCF s'investisse dans le processus de primaire de gauche afin de se donner les meilleures chances de bousculer le scénario du match à trois et déboucher sur une candidature commune capable d'accéder au second tour de l'élection présidentielle.

Les transformations du parti

J'en viens aux transformations du parti.

Où en est le débat dans le parti sur cet enjeu ? Le sujet le plus débattu est le rapport aux classes populaires et la nécessité de se réimplanter dans les quartiers urbains et les zones rurales populaires. L'autre sujet beaucoup débattu est la communication avec beaucoup d'attentes. Les camarades souhaitent un discours clair, « percutant », la nécessité de travailler à rendre lisible et audible nos propositions, des attentes aussi en matière de développement de notre influence sur internet et les réseaux sociaux. Le rapport du parti à ses élus est également abordé, le travail en direction des entreprises, le fonctionnement du parti, de ses directions, le besoin de formation sur les contenus et les pratiques, la nécessité de développer le travail en réseau.

4. L’activité de la section RATP

En conclusion de ce rapport, il nous faut aborder le travail qui nous attend pour notre section.

En premier, il est indispensable de tout faire pour assurer la diffusion du dernier numéro du « Ça Roule » dans chaque lieu prévu.

Nous devons également veiller à la participation de tous nos adhérents aux diverses manifestations pour le retrait du projet de la loi travail, notamment à celle prévue le 31 mars.

Nous devons aussi prévoir le processus de participation de nos adhérents au vote sur la base commune.

Je vous rappelle nos prochaine échéances de structure ; notre prochaine assemblée qui se tiendra le 8 avril dans cette même salle et notre congrès de section qui se déroulera le samedi 14 mai. Il est de notre responsabilité de tout mettre en œuvre pour qu’un maximum de camarades participe à ces deux réunions et principalement au congrès de section.

Enfin, vous n’êtes pas sans ignorer la difficulté financière que traverse aujourd’hui notre journal L’Humanité. Je vous propose que nous décidions d’une participation financière et de son montant de la section à la sauvegarde de notre journal.

Je vous remercie de votre attention et je vous propose maintenant d’engager la discussion sur l’ensemble des éléments présentés dans ce rapport.

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Assemblée du 18 mars 2016 - Rapport introductif

le 18 mars 2016

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