Section PCF RATP

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Discours au repas des retraités

Chers amis, chers camarades retraités,

C’est avec un grand plaisir et une grande fierté que la section du  PCF RATP vous accueille cette année encore sur son stand.

Je veux vous remercier de votre présence et tout de suite saluer la mémoire de deux camarades qui nous ont quittés récemment, Michel Beauvais et Pierre Guyonnet. Michel et Pierre étaient des militants qui ont marqué leur génération. Ils ont été des piliers du mouvement syndical comme du Parti communiste à la RATP. Michel en particulier a été très longtemps une figure incontournable du stand de la section du métro sur cette Fête. Leur souvenir à tous deux continuera à nous accompagner.

Après le choc des attentats, après la prolongation d’un état d’urgence qui sert surtout à restreindre nos libertés, après le vote d’une loi Travail qui met en pièces notre droit social, la Fête de l’Humanité est le grand bol d’air frais dont nous avions tous besoin. Car c’est un moment unique de convivialité et de fraternité. C’est un endroit sans égal où se mêlent le sens de la fête et l’appel à l’intelligence. Et c’est un lieu privilégié du rassemblement de celles et ceux qui n’ont pas renoncé à construire un monde meilleur.

Oui, il faut que ça change, et d’urgence ! Car que nous propose ce système capitaliste en crise ? Des régressions sans fin, la mise en concurrence de tous contre tous, la multiplication des conflits armés, jusqu’au retour des guerres de religion ! Communisme ou barbarie : telle est ainsi, et de plus en plus clairement, l’alternative devant laquelle est désormais placée l’espèce humaine, tel est le fondement commun des multiples combats politiques en cours dans tous les lieux et sur tous les terrains.

Nous le savons tous ici : Les trahisons d’un pouvoir élu pour combattre la finance et qui en a été le zélé serviteur ont semé la désespérance, brouillé les repères et créé une situation dangereuse.

Profitant des déceptions nées de l'abandon des promesses et de la légitimation des thèses les plus réactionnaires, les forces libérales de la fausse gauche, de la vraie droite et de l'extrême-droite menacent, porteuses de projets dangereux : suppression des 35 heures et même de toute durée légale du travail, généralisation de la précarité, report de la retraite à 63, 64 ou 65 ans, liquidation de centaines de milliers d’emplois de fonctionnaires, réduction de 100 milliards d’euros des budgets des services publics…  

Et pour détourner l’attention et diviser, certains de ceux-là n’hésitent plus à se faire les relais des idées les plus nauséabondes, à enfourcher la rhétorique du « choc des civilisations » et à creuser des fractures dans la société sur des bases ethniques et religieuses. Substituer à la question sociale une soi-disant question identitaire et en faire le centre de la prochaine campagne électorale, tel est leur calcul.

Alors que nous sommes à 8 mois d’échéances cruciales, notre pays est ainsi à la croisée des chemins.

Si les forces réactionnaires l’emportent, cela signifiera un pouvoir renforcé pour le grand capital, la fuite en avant vers toujours plus de reculs sociaux et démocratiques, la liquidation des principes mêmes qui fondent notre République, l’arrimage de la France au camp impérialiste. Et au final une société plus injuste, plus éclatée, plus dure et plus violente.

Mais on peut conjurer ce péril, leur barrer la route et ouvrir un autre avenir. Un avenir où les valeurs universelles d’égalité, de liberté et de fraternité deviennent des réalités partout et pour tous :

  • En créant une nouvelle sécurité sociale, celle de l’emploi et de la formation, pour une société sans chômage.
  • En donnant la priorité aux salaires et non plus aux dividendes versés aux actionnaires.
  • En développant les Services publics et en les sortant de la mainmise des critères de rentabilité, avec notamment une loi de programmation pour l’éducation, la culture et le sport.
  • En engageant une grande réforme fiscale qui fasse contribuer davantage les hauts revenus et ceux du capital.
  • En mettant en chantier une VIème République citoyenne, sans 49-3 et avec la proportionnelle à toutes les élections pour que le pluralisme des idées ait un sens.
  • En développant les droits et pouvoirs d’intervention des salariés dans la gestion de leur entreprise.
  • En faisant respecter l’égalité hommes-femmes, notamment au travail.
  • En changeant l’action de la France dans le monde pour une politique internationale de sécurité globale et de paix.
  • En engageant notre pays dans une refonte totale du projet européen pour bâtir une Europe sociale, solidaire et démocratique, où chaque peuple décide souverainement des coopérations qu’il souhaite mettre en oeuvre.

La mobilisation contre la loi Travail, que nous allons poursuivre ensemble avec la journée nationale d’action de jeudi prochain, a montré une chose : si les dirigeants socialistes ont tourné le dos à toute ambition de changement, le peuple de gauche, lui, n’a pas disparu. Le rassembler, dans la rue mais aussi dans les urnes, pour faire prévaloir une issue progressiste à la crise si profonde de notre société, tel est le défi posé. Et c’est un défi que nous, les communistes, nous voulons aider à relever.

La dispersion des forces de gauche, avec la multiplication des candidatures auto-proclamées, est aujourd’hui une source légitime d’inquiétude. Pour sa part, le PCF s’est refusé à entrer dans ce jeu destructeur. Tous nos efforts sont au contraire tendus vers le rassemblement. Ce qui suppose de remettre les choses à l’endroit : au lieu de rechercher l’homme ou la femme providentielle, commençons par définir un projet commun, parlons contenus avant de désigner ceux qui les porteront.

Et pour cela, ne laissons pas la politique aux mains des seuls états-majors, et donnons la parole au peuple pour écrire à des milliers de mains un pacte d'engagements communs sur lequel pourrait se construire cette candidature de gauche à la présidentielle et celles aux législatives qui suivront. C’est le but de la grande consultation citoyenne que notre parti a lancée, avec le questionnaire que nous proposons de remplir. Un bilan sera fait après la Fête de l'Humanité. Et en octobre, avec toutes les forces qui se seront engagées dans sa rédaction, nous soumettrons ce pacte à une votation citoyenne nationale, à l'issue de laquelle il deviendra notre mandat à tous.

C'est ainsi que nous pouvons sortir de la personnalisation mortifère de l'élection présidentielle pour faire de la politique ce qu'elle doit être : l'affaire de tous. C’est ainsi que nous pouvons faire en sorte que 2017 ne fasse pas le malheur de la France, mais engage son renouveau.

Cette question de l’alternative politique à gauche sera évidemment au cœur de la Fête de cette année et de ses multiples rencontres.

Sur notre stand, nous tiendrons deux rendez-vous majeurs auxquels vous êtes conviés :

  • Demain à 15h30, nous tiendrons un débat sur le thème « Financement, modèle social, concurrence : Quelles réponses aux défis posés dans les transports publics en Ile-de-France ? »
  • Et dimanche à 12h30, nous aurons le plaisir d’accueillir, pour un moment de solidarité avec le peuple palestinien, notre camarade Fadwa Khader, qui sera accompagnée d’Aida Tuma, députée communiste à la Knesset.

A toutes et tous, je vous souhaite de profiter à plein de cette fête de l’Huma.

Ensemble, partageons le pain, le vin, la fraternité et les idées. Alors pour commencer, je vous dis : bon appétit !

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Discours au repas des retraités

le 09 September 2016

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