Section PCF RATP

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Discours introductif à la fête de la section PCF RATP le 3 février 2017

Cher-e-s ami-e-s, cher-e-s camarades,
A toutes et à tous, je veux souhaiter la bienvenue à cette fête de la section RATP du PCF.
Je salue en particulier la présence de Pascal Savoldelli, candidat communiste aux élections législatives dans le Val-de-Marne, qui nous dira quelques mots après moi sur l’enjeu des échéances qui nous attendent et sur le projet que porte le PCF à cette occasion. Et je veux excuser Jacques Baudrier, élu au STIF et qui est candidat à Paris, qui devait également être avec nous, mais qui est retenu par une importante réunion dans le cadre de la campagne électorale.
C’est bien de notre vie qu’il s’agit avec les scrutins présidentiel et législatif. De notre quotidien et de notre avenir, à la fois en tant qu’individus et en tant que collectif humain.
Tout montre que rien n’est joué : les primaires de la droite et du PS ont accouché de candidats inattendus, et le scénario cauchemar qu'on nous a vendu pendant des mois d'un 2ème tour entre le candidat LR et M. Le Pen n'est plus une fatalité. Alors, ne nous laissons pas confisquer notre pouvoir de citoyens et parlons un peu des vrais problèmes, les nôtres et ceux de notre société.
Quand on est agent RATP, les vrais problèmes, c’est d’abord le salaire, avec une valeur du point qui n’a pas bougé depuis 2 ans parce qu’il fallait que la Régie soit le bon élève de l’austérité et donne l’exemple de la modération salariale. C’est aussi les conditions de travail, sans cesse attaquées au nom de la compétitivité dans une course sans fin au dumping social. C’est une égalité professionnelle qui paraît encore si lointaine avec en moyenne, dans notre entreprise pourtant publique, un écart de rémunération de 10% entre les hommes et les femmes de même qualification. C’est la difficulté pour trouver un logement accessible pas trop loin de son travail, surtout quand on est jeune et qu’on vient d’entrer à la RATP comme machiniste, ouvrier ou agent de station. C’est l’inquiétude sur la retraite dont les réformes des 20 dernières années ont sans cesse reculé l’échéance, tout en diminuant les pensions jusqu’à faire ressurgir la pauvreté parmi les personnes âgées. Et puis c’est toutes les aspirations à vivre pleinement sa vie, à s’épanouir au travail, à se sentir utile à la société, qui se heurtent en permanence à ce système qui broie les salariés et détruit des potentiels pour nourrir les dividendes de quelques-uns, qui épuise les travailleurs et la planète, qui met en concurrence les hommes au lieu de les faire coopérer, qui engendre partout guerres et injustices.
Alors oui, aller vers les 32 heures, nous les agents de la RATP, ça nous intéresse ! Augmenter significativement les salaires en portant le SMIC à 1800 € bruts, ça nous intéresse ! La retraite à 60 ans pour tous articulée avec la prise en compte de la pénibilité, ça nous intéresse ! Créer 200 000 logements sociaux par an, ça nous intéresse ! Balayer ce règlement européen sur les transports publics taillé sur mesure pour les groupes privés et défendre l’entreprise publique et notre modèle social, ça nous intéresse ! Et bien d’autres choses encore qui figurent dans le programme « La France en commun » porté par le Parti communiste.
Car nous, nous n’avons pas renoncé : notre ennemi, c’est bien toujours la finance ! Et nous voulons lui reprendre le pouvoir pour le rendre aux citoyens.
Il y a un besoin plus fort que jamais de changer de cap, de rompre avec l’austérité et les dogmes libéraux, de replacer l’Humain au centre des décisions. C’est cette exigence que nous allons porter dans cette campagne. Avec notre projet et avec la volonté de rassembler le plus largement possible. C’est comme cela qu’on peut redonner à la gauche ses lettres de noblesse et qu’on peut offrir à notre peuple une issue à ses attentes, une alternative crédible à la politique suivie toutes ces dernières années et que les Fillon, les Macron, les Le Pen, chacun jouant sa partition, veulent encore aggraver. Et c’est cette même démarche de rassemblement qui nous a conduits, après un débat démocratique sans équivalent dans aucun autre parti, à faire le choix d’appeler à voter Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle.
Notre fête d’aujourd’hui marque le lancement en grand de notre campagne dans l’entreprise. Nous allons faire connaître nos propositions comme nous le faisons depuis le début de l’année en diffusant le « Ça roule », notre journal. Et nous allons multiplier les rencontres dans les attachements et les initiatives de débat et d’action, à l’image de ce que font nos camarades du site de Championnet qui sont en lutte avec notre parti pour préserver leur outil industriel.
Un dernier mot avant de passer la parole à Pascal. Pour mener cette campagne, nous avons besoin de plus de forces, de plus de bras et de plus de cerveaux. Alors, j’invite toutes celles et tous ceux qui ne veulent plus rester spectateurs, qui veulent donner un sens à leurs envies et à leur colère, à faire de la politique leur affaire et à rejoindre le Parti communiste français.