Chers camarades,
Bienvenue à toutes et tous dans notre stand commun. Je tiens avant tout à féliciter et remercier l’ensemble des camarades qui ont travaillé au montage du stand depuis mardi autour de Patrick et Mickaël, ainsi qu’à la préparation du repas.
Au niveau international nous assistons à une généralisation des tensions sur tous les continents, à l’accélération du dérèglement climatique et, en France, au décalage complet entre la politique menée et les aspirations du peuple, mais dans une situation verrouillée par l’absence de perspective à gauche : voilà les grandes lignes de cette rentrée.
Tout cela appelle donc à une grande offensive idéologique et politique de notre part. Ce que nous voulons, nous les communistes, c’est faire la démonstration du possible et redonner de l’espoir à des salariés résignés par toutes les attaques libérales de ces dernières années.
Comme je le disais déjà l’année dernière, nous ne pourrons d’ailleurs pas simplement revenir à un avant-Macron et nous contenter de réclamer un retour au passé. L’évolution de la société et de ses besoins, les chamboulements déjà imposés par le libéralisme nous obligent à être bien plus offensifs et à proposer un projet de société novateur, un projet qui ne place plus la finance mais bien l’être humain et la planète au cœur des choix.
La multiplication des attaques et des régressions nécessite des changements radicaux, alors ne voyons pas petit et n’abaissons surtout pas nos ambitions : parlons largement autour de nous de notre volonté de changer en profondeur le monde et de révolutionner la France et l’Europe !
A mi-mandat, les promesses de Macron et de son gouvernement ont été tenues : les premiers de cordée se sont enrichis. Très fortement d’ailleurs. Un chiffre résume parfaitement les résultats de la politique du gouvernement : les 500 plus riches familles de notre pays ont vu leur patrimoine passer de 570 milliards d’euros en 2017 à 700 milliards en 2019. 130 milliards de plus en 2 ans : 22 % ! Retenez ce chiffre, faites-le connaître : les 500 plus riches familles de France ont vu leur patrimoine augmenter de 22% depuis l’élection de Macron. Qu’en est-il de nos salaires ou des pensions de nos retraités ? Nous demandons, nous aussi, une hausse des salaires et des pensions de 20%, comme pour les plus riches !
Mais l’actualité en cette rentrée, c’est d’abord la bataille des retraites. Contrairement aux gouvernements précédents qui dégradaient le système pour le « sauver », l’objectif du pouvoir actuel, chaudement appuyé par le MEDEF, est tout l’inverse : à savoir abattre totalement et définitivement le système actuel par répartition pour le remplacer par un système à point, dont l’objectif est de contenir le financement des retraites en dessous de 14% du PIB. Cela aura pour conséquence de réduire drastiquement le montant des retraites et d’ouvrir de nouveaux débouchés aux fonds de pension.
A la RATP, la mobilisation du 13 Septembre sera la première d’une série de journées sectorielles. Elle sera scrutée à la loupe, tant dans son ampleur que dans sa composition, secteur par secteur et catégorie par catégorie.
Mais pour que le rejet du projet Macron grandisse jusqu’à pouvoir imposer son retrait, il faut qu’une alternative émerge et que nous proposions un contre-projet pertinent et crédible. Le Parti a engagé un travail sérieux, argumenté, sur un projet de système de retraites du XXIe siècle, ouvrant de nouveaux droits aux travailleurs et aux pensionnés. La diffusion du livret édité l’an passé par notre section mais qui reste complètement d’actualité est un moyen de faire connaître à la fois les dangers du projet gouvernemental et de montrer comment faire autrement, notamment en matière de financement. Lors du rassemblement du 13, nous tiendrons pour cela une table à l’entrée de LYBY avec le « Ca roule » de rentrée et notre livret retraites.
Ce sujet des retraites est du reste un des terrains privilégiés où peut commencer à se construire le rassemblement pour une alternative politique de gauche.
On ne pourra pas briser le duo funèbre Macron/Le Pen seulement par des appels rituels au rassemblement. Il faut être concret. Ce qui manque aujourd’hui à gauche, c’est un projet suffisamment partagé, lisible et crédible permettant de changer concrètement la vie des gens et de relever les grands défis du XXIe siècle, sur lequel la population et les diverses organisations de gauche puissent se retrouver. Nous voulons être utiles en aidant à résorber ce manque, en travaillant à bâtir une dynamique porteuse d’espoir, une nouvelle union populaire, un Front populaire du XXIe siècle, avec toutes les forces disponibles. Et c’est dans les luttes qu’on peut commencer à faire avancer les choses.
C’est pour y contribuer qu’en juin, la direction du PCF a lancé un appel aux hommes et aux femmes soucieux de changer le destin de notre pays, aux forces de gauche et écologistes, aux organisations syndicales, aux collectifs de citoyens. Au niveau national comme dans la plupart des départements, des rencontres ont eues lieu entre notre Parti et les autres forces politiques qui se réclament de gauche. C’est dans le même esprit que nous avions, dès le mois de mars, mis en débat nos dix propositions pour la France. Et c’est la même démarche qui prévaut pour les municipales de l’an prochain, où partout nous proposons de construire des majorités sur la base de programmes ancrés dans la réalité, capables d’améliorer concrètement la vie de nos concitoyens, de battre la droite et l’extrême droite et de repousser leurs politiques.
La Fête de l’Humanité va évidemment offrir une caisse de résonance importante aux mobilisations en cours et à cette recherche de perspective.
Ainsi, elle sera un moment fort du recueil des signatures sur la pétition pour obtenir un référendum à propos de la privatisation d’ADP, sujet auquel notre journal de section consacre une page entière.
De même, sur notre stand, le débat organisé le samedi à 16 heures doit permettre de faire le point sur l’évolution des transports franciliens notamment face à la filialisation et la soi-disant ouverture à la concurrence entre entreprises publiques et leurs filiales, mais aussi de dégager des exigences à court et long terme sur lesquelles salariés des différentes entreprises et usagers peuvent se retrouver ensemble. Ce débat réunira un camarade CGT de Kéolis (Jacky Albrand), un camarade du Parti qui siège à IdFM (Pierre Garzon), un dirigeant de la FNAUT et notre camarade Bertrand Hammache pour la CGT RATP. Il permettra de faire le lien entre les besoins des usagers, les attentes des personnels des entreprises publiques mises en concurrence et les décideurs politiques.
Deux autres points forts marqueront la tenue de notre stand :
J’ajouterai enfin pour nos nouveaux adhérents la rencontre avec Fabien Roussel sur le stand national le dimanche à 12h.
Il nous reste quelques jours avant l’ouverture de la Fête. Mettons-les à profit pour diffuser le « Ca roule » et placer les toutes dernières vignettes.
J’ai certainement été trop long mais j’espère vous avoir donné quelques éléments utiles ! Bon appétit à toutes et tous !
